Le cercle des poètes

Allez je me lance
Au passage joli poème triste krystel, jaime bien

Ballade au crépuscule

Lentement derrière toi, le portail se ferme
Les graviers crissent sourdement sous tes pas
Le ciel est déchiré par d’étranges éclats
Orangés, qui, de la nuit, sèment les germes

Errant entre les murs de pierre, recouverts
Par le lierre, tu sens le vent frais du soir
Venir glisser le long de ton visage noir
Et buter contre les tombes du cimetière

Tu déambules dans ce dédale funèbre
Qui te plonge alors dans d’abyssales ténèbres
Seuls des feux follets et la lune, encor l’éclairent
D’une lueur si pâle, presque mortuaire

Sous une grande croix, sur une sépulture
Tu t’allonges, le corps contre le marbre dur
La tête reposant sur de la mousse tendre
A présent la neige tombe, comme la cendre

Dans ce paysage d’une blancheur féerique
Où le silence est d’or, vois, beauté chimérique,
Une dame blanche qui se penche vers toi.

Maintenant tu t’endors et ne sens plus le froid

et pis un deuxième piour le prix d'un (attention il est très long)

L’antre des rêves


Au plus profond de la nuit étoilée
Dans le cœur d’une forêt oubliée
S’élève une citadelle
Magnifique et éternelle

Êtres candides
Je vous servirai de guide
Laissez-moi me présenter
Je suis Morphée

Passez cette lourde porte ornée
De runes, et de symboles gravés
Pénétrez dans ce monde onirique
Ce lieu où les ténèbres sont magiques

Un jardin silencieux
Eclairé par la lueur lunaire
Des fleurs à la beauté solaire
Qui brillent de mille feux

Une eau calme tapissée de reflets tamisés
Semblant se noyer dans l’immensité des cieux
Des pierres précieuses par milliers
Tel est le décor qui s’offre à vos yeux

Entrez dans cette antichambre aux murs noirs
Quittez vos corps, ne soyez qu’être éthéré
Délirant une fois le soir
Dans les méandres de la psyché

Première salle, un sombre cachot
Où semblent s’être nichés tous les maux
Perdu au milieu de catacombes
Où les doux songes ont leurs tombes

L’antre de vos chimères les plus obscures
De vos plus terribles tortures
Sonorités morbides, visions d’horreur,
Odeurs fétides, grande peur

Suivez-moi hors de ce cauchemar
Avant qu’il ne soit trop tard
Car à tout moment peut arriver
Le fantôme du passé

Ce spectre blanc apportant souffrance et mélancolie
Qui vous fait détester la vie, jusqu’à sombrer dans la folie
Surgissant de la brume trouble des souvenirs, pour hanter
Vos nuits et mener jusqu’à l’insomnie. Regardez !

Dans cette pièce, ceux qui ont croisé son chemin
Des êtres qui n’ont plus rien d’humain
Des zombies n’ayant plus que leurs cris
Comme seul moyen d’exprimer leur lente agonie

Revenus à la surface
Nous voilà dans une longue allée faite de glace
Etranges sont ces miroirs
Ce ne sont pas vos images que vous pouvez voir

Voyez votre jumeau obscur, une belle à vos côtés
Regardez vos membres cramoisis, votre être sublimé
Contemplez ces anges, tous ces démons créés
Dans un labyrinthe secret, la personnalité

Passez dans la pièce adjacente, illuminée
Par de multiples petites chandelles
Diffusant une douce chaleur éternelle
Et brillant d’un superbe éclat doré

Une grande chambre et un balcon
Baignant sous la lueur des lampions
Un lierre grimpe, la nature s’épanouit
On croirait voir l’aube, malgré la nuit

Doux frous-frous, délicieux chuchotement
Emplissant mélodieusement
Cette pièce où le temps est arrêté
Pour laisser les amants convoler

Allons dans la salle de réception
Aux riches et colorées décorations
Représentant les plus belles scènes de rêve
Voilà le maître des lieux qui se lève

D’une magnifique tenue il est paré
Portant une fine moustache taillée
Le sourire retrouvé, devant vos yeux
Roi des aulnes et de Bavière, Louis II

Le bâtisseur de cette forteresse fantastique
Aux murs d’illusions, aux piliers de visions
Cherchant son idéal, dans sa triste nation
Ayant trouvé l’absolution dans ce monde onirique

Vous traversez à présent un long corridor
Aux fresques représentant
Le bonheur, des coups du sort, des scènes de mort
Les aléas du temps

Ces peintures parfois démentielles
Emplies de symboles, seraient-elles
De purs fantasmes illusoires
Ou bien des rêves prémonitoires

Un son d’orgue, funèbre
Une cour illuminée par les ténèbres
Le Baron Samedi,
La Faucheuse, des cadavres réunis

En cette place du trépas, là, sous la potence
Près des mandragores, le bourreau attends d’exécuter la sentence
Je vous vois reculer, n’ayez pas peur de la fin de cette existence
La mort n’est que l’annonce d’une renaissance

Notre épopée à travers ce château est terminée
J’espère que vous l’avez appréciée
Il est temps de nous dire au revoir
Si vous le voulez, revenez, quand la nuit est noire

Car voilà que se profile à l’orée des cieux
L’Aurore, fille du soleil et de la lune,
Aux couleurs orangées, semblant brûler les dunes
Bonne nuit, je vais m’endormir dans leur creux

Magnifique.

Merci, krystou

Ils sont tristes vos poèmes !!

Ezeyal, ton deuxième poème fait ressortir le mystère de Louis ll de Bavière (le roi des songes) .
J'aime bien ce passage qui résume en quelques mots la detresse de sa vie !!

"Ce spectre blanc apportant souffrance et mélancolie
Qui vous fait détester la vie, jusqu’à sombrer dans la folie
Surgissant de la brume trouble des souvenirs, pour hanter
Vos nuits et mener jusqu’à l’insomnie. Regardez.."

Bravo à toi

Allez une chtiter nouvelle pour changer, bonne lecture

Le saut de l’ange

Les nuages et la brume cachent la lueur pâle de la pleine lune. Les étoiles semblent se cacher dans le noir infini l’univers. Assise sur le toit, elle médite, songeuse. On pourrait la croire morte mais la légère fumée blanche, expirée régulièrement trahit sa bonne santé.
Depuis quand est-elle là ? Elle ne le sait elle-même. Peut être une heure, peut-être deux. Mais le temps est une notion si abstraite et tellement personnelle. Et si ce n’était qu’une chimère ? Une illusion créée par notre imagination ? Les humains ne seraient-ils alors que les esclaves de leur propre création ?
Un bruit métallique se fait entendre. Sourd. Discret. Dans l’obscurité la plus noire elle serre son médaillon. Un crucifix. De ses yeux emplis de souffrance, Jésus semble la fixer constamment. Elle sourit. Arrachant violemment le pendentif de son cou, elle se met à rire. La vie est une institution, la religion en est son hérésie.
La croix gît désormais, brisée, à plusieurs mètres en dessous. Enfin débarrassée de ses chaînes psychiques la rongeant de l’intérieur, elle se sent sereine. Depuis sa plus tendre enfance on l’a forcée à adorer le Christ, à faire confiance à une batterie d’hommes vêtus de tuniques, à se rendre à la messe tous les dimanches, pour son bien. Pour le Salut. Pour le Pardon. Pour la paix de l’âme. Mais comment croire des dogmes fabriqués de toutes pièces dans le but de manipuler les faibles ?
Le vent se lève à présent, balayant les feuilles mortes et hurlant dans ses oreilles. Manquant de tomber par la faute d’une violente bourrasque, elle est obligée d’utiliser tous ses talents d’acrobate pour éviter de tomber du toit de tuiles rouges. Mourir maintenant serait dommage à quelques instants seulement de la sublimation.
S’adossant à la cheminée elle contemple la ville endormie. Au loin, on peut distinguer un grand bâtiment aux contours tristement rectilignes et à la forme désespérément géométrique. Le lycée. Le seul endroit terrestre ou le paradis et l’enfer se mêlent agréablement. De la cheminée, de la fumée s’élève avant de disparaître dans le firmament.
Dans ce léger nuage opaque, elle croit voir le récit de sa propre vie. Elle y voit l’espoir qui s’envole lentement, sa foi en la vie la quitter inexorablement, l’appel mystérieux d’un autre monde. Sa vue se brouille. Larmes. Pleurer fait du bien. Les gouttes d’eau tombant de ses yeux sont comme des miroirs dans lesquels se reflète son âme.
Une âme humaine est difficile à sonder de par sa complexité et ses impasses créées par notre civilisation. Mais la sienne est particulièrement pure comme miraculeusement épargnée. Un cœur de ténèbres comme l’était l’univers à l’origine.
Or, que peut faire une âme pure dans ce tourbillon incompréhensible, ce havre de la souffrance et de la haine ? S’éveiller. Mais le temps des prophètes est depuis longtemps révolu. Endurer. Mais pour quoi faire ? Se suicider. N’est-ce pas l’option la plus raisonnable ?
Qu’est-ce que le suicide ? Un acte de folie désespérée ? Ou le plus beau cadeau de l’existence ? Choisir sa mort, ne plus avoir à l’attendre, n’est-ce pas une bénédiction et un acte de plus grande intelligence ?
Voilà pourquoi elle est là. Et elle sent que c’est l’heure. Se levant gracieusement, elle commence à marcher tranquillement sur la toiture. Elle arrive devant une fenêtre velux, s’accroupit et regarde à travers elle. Sa chambre. Désabusée, elle regarde pour la dernière fois cette pièce, sans mélancolie ni nostalgie ou regrets.
Insignifiant. Tel est son sentiment. Elle voit son lit, la couverture a moitié tirée. Mais quelle importance. Ce n’était même pas un refuge. Dormir lui fait peur. Les rêves nocturnes tournent si vite au cauchemars, sans aucun contrôle. Pour elle, mieux vaut songer éveillé, fantasmer en toute liberté, être maîtresse de soi.
Insignifiant. Tel est son sentiment. Elle voit sa lettre d’adieu. Une simple lettre sans la moindre excuse, ni explication. A quoi bon d’ailleurs ? Elle veut haïr ses parents de lui avoir donner la vie mais en même temps veut les remercier de la laisser mourir. C’est grâce à eux tous de même qu’elle pourra être heureuse. Mais pas dans ce monde. Un seul mot. Un seul mot compose sa dernière lettre : « Adieu ».
Insignifiant. Tel est son sentiment. Elle voit son reflet dans le miroir. Mais ce n’est qu’une image matérielle. C’est un spectre. Un ectoplasme aux cheveux longs et aux lèvres fines. Une illusion de taille moyenne et de peau blanche. Jamais elle n’a fais attention à elle. Quelle importance ? On lui a dit qu’elle était jolie. On lui a fait des avances. On l’a certainement aimée. Pourquoi faire ?
Ayant fini son inspection de la pièce, elle ferme le velux sans bruit, tranquillement elle relève la tête puis marche sereinement jusqu’au bord des tuiles. Un regard vers le bas. Quatre étages de vide s’offrent à elle avant le sol. Elle sait parfaitement où elle va sauter : ainsi en atterrissant au pied d’un magnifique orme, elle retournera à Gaïa. Sourire sur son beau visage. Son cœur bat plus vite. Elle lève les yeux au ciel.
Le vent s’est calmé, les nuages se sont dissipés, brillantes sont les étoiles, éclatante est la lune. Un superbe paysage qu’elle pourra contempler à loisir dans l’eau delà, elle en est persuadée. Le sourire toujours aux lèvres, lentement, elle bascule
Le temps s’est ralenti. Elle est en pleine chute, le regard toujours fixé vers le ciel. L’air qui lui caresse le corps, cette sensation de voler, cela la grise. Elle est heureuse. Lui vient alors une envie, un dernier caprice : se mettre en position foetale
Mettant tout son poids sur son centre de gravité, elle se recroqueville sur elle même. Elle a chaud. Lentement son corps dessine un cercle parfait dans le nuit en tournant sur lui même. Elle a maintenant la tête en bas. La mort n’est pas une fin mais une renaissance. Rapidement, le sol se rapproche. Bientôt, elle détiendra la vérité, bientôt elle sera libérée, bientôt elle sera heureuse, bientôt elle sera morte.

Thomas Morisset

mais j'aime écrire
voici quelque chose qui me ressemble
"si j'étais un livre, j'aurais une couverture noire, et des pages blanches; toi, tu me jetterais me pensant inutile, alors que je n'attends que ta plume pour nous inventer une histoire, et naître de tes lignes..."

Citation :

mais j'aime écrire
voici quelque chose qui me ressemble
"si j'étais un livre, j'aurais une couverture noire, et des pages blanches; toi, tu me jetterais me pensant inutile, alors que je n'attends que ta plume pour nous inventer une histoire, et naître de tes lignes..."

??? pas capté les sens là...

Euh je pense avoir compris mais pas sur... en gros elle est jetée alors qu'elle n'attend que le contact.. un truc comme ça ? un contact qui ecrirait sa vie etc etc

C'est jolie Caliméro !

pourqoi ai je écrit un truc comme ça
ben tout simplement car les amours de ma vie
me rejèttent ou m'ignore tout simplement
certe fo chercher loin mais
on finit toujours prar trouver
de plus
ravie que ça vous plaisent

Message compris ^^

Mourir aux quatre saisons

Mourir au printemps sous les cerisiers en fleurs
Lorsque les oiseaux rient, quand les nuages pleurent
Leurs larmes de rosée. Défaillir doucement
Dans un lit de glaïeuls et de bourgeons mêlés
S’envoler, emporté par la fraîcheur des vents
Le Soleil se lève, sur une autre contrée

Mourir en été au bord d’une rivière
A l’ombre d’un saule, la tête en arrière
Sentir un souffle chaud, parfum zéphyrien
Epouser les contours de membres engourdis
Des rayons lumineux qui brillent au lointain
L’astre du jour est au plus haut et éblouit

Mourir en automne, ultimes reflets verts
Dans le fleuve dormant, dernières lumières
L’eau devient si froide, une couche de marbre
Feuilles jaunes fanant, comme le corps qui meurt
Feuilles rouges glissant sur l’écorce des arbres
Tel le sang sur les mains, délicieuse torpeur

Mourir en hiver dans la nuit éternelle
Alors que le noir est monarque du ciel
Les yeux vers les cieux, pendu à une branche
Regarder la brume, léger voile d’éther
Faiblement éclairé par une lune blanche
Chair au-dessus du sol, l’âme quitte la Terre

Thomas "Ezeyal"

BRAVO !! C'est très bien, beau style d'écriture, beaucoup d'idées, imagination fertile etc... J'attends la suite, car tu dois en avoir d'autres je suppose !

c'est tout beau !!
Avec les references aux saisons ça fait vraiment penser à L'ennemi de Baudelaire hein Aricie

Oui Kerrigan !!! Oh c'est trop trop trop beau
Bravo

Enfin Quand je dis Baudelaire tu comprends que je parle de moi !

Ouahh mais bien sur voyons, je connais tout tes pseudonimes !! Rappelle toi de Rimbaud pour moi <=== j'adore

M'en rappelle !

Mdrrrrr Marrant Drole Humour Rigolo !!!!!!! mdr

SAlut moi c'est Jean Gerard ! Je travaille à Sfr je suis marié trois enfants et ... amoureux d'Amigo AMIGO AMIGO

MDrrrrr Amigo soy argentino !!!!!!!! Mesquino ?

DAme Duquesa la mano !

VILANO AMIGO MESQUINO

Ludivine ==> No me detengas Villano
Ah del rey soldados Gente !!!!!!!

Ouahhh merci pour les critiques positives
@Butterfly : elui ci est le dernier en date mai ouai jen ai pa mal davant, un peu moins bien peut etre...

J'espère pouvoir les lire un de ces jours alors...